Présentation

Grâce à la longueur de sa ligne triangulaire, à la parfaite optimisation de sa section continûment croissante et au couplage progressif de son évent avec l'air extérieur, ÉVOLUTION 3 est capable de reproduite le 35 Hz à -3 dB.

En outre, la double suspension qui équipe son woofer guide parfaitement sa bobine mobile dans l'entrefer d'un double aimant céramique sans phénomène de basculement et assure un amortissement qui croît proportionnellement à l'amplitude des débattements du cône, garantissant ainsi une très bonne tenue en puissance et une parfaite tenue mécanique à l'équipage mobile.

Conséquence du rapport diamètre/masse très favorable de son woofer, sa réponse transitoire est excellente et l'établissement des trains d'ondes très rapide, ce qui rend l'écoute alerte, vivante et particulièrement timbrée. Son tweeter ogival à chambre de compression annulaire est débafflé, il est doté d'une directivité remarquablement faible et très régulière et il participe très largement au très grand confort d'écoute que procure ÉVOLUTION 3.

Peu sensible à son environnement immédiat, très facile à alimenter électriquement ÉVOLUTION 3 n'est pas exigeante en matière d'amplificateurs mais, compte tenu de ses prestations musicales de haut niveau, elle mérite d'être associée aux meilleurs.

WOOFER   

Diamètre 170mm. Cône en aérogel pur traité aux résines viscoélastiques. Cache noyau aéré avec cavité arrière amortie.
Double bobine mobile de 30mm en fil de cuivre plat non oxygéné bobiné sur chant pour un parfait remplissage de l'entrefer.
Double aimant céramique, plaques de champ forgées à froid et traitées par dépôt de zinc pour une très bonne conduction des calories et une excellente symétrie du flux magnétique.
Double suspension périphérique, spider aéré, saladier en Zamac injecté, connecteurs plaqués or.

TWEETER 

Cône de 28mm de diamètre en polyamide de 15 microns d'épaisseur. Ogive centrale anti-tourbillonnaire au profil optimisé découplée du noyau magnétique. Chambre de compression annulaire contrôlant l'amplitude des déplacements du cône en périphérie. Bobine mobile sans support directement assujettie au cône. Double aimant céramique et entrefer ferrofluidé pour une bonne conduction des calories et un parfait amortissement de l'équipage mobile. Montage " flottant " dans un support tourné dans du bois massif et dont la géométrie favorise un signal sans lobes de directivité secondaire.

FILTRE 

6 et 12 dB/octave configuration de type " série ". Fréquences de coupure 1100 et 3900 Hz. Composants triés à faibles tolérances, selfs à air bobinées à la main en cuivre pur non oxygéné et condensateurs polypropylène métallisé. N.B. Afin d'éviter tous risques de perturbation magnétique et de vibrations mécaniques le filtre est logé dans un compartiment séparé situé à la base d' ÉVOLUTION 3.

ENCEINTE ACOUSTIQUE

Ligne triangulaire accordée. Évent à couplage progressif permettant d'étaler la surtension du système sur une octave ce qui supprime les effets de tonique très classiques des accords à radiation directe.
Usinage dans de la médite plaquée hêtre véritable de 20mm d'épaisseur garantissant une totale inertie à la structure. Chants biseautés afin de limiter les effets de bord et pointes de découplage en acier.

Galerie photo

Extrait du banc d'essai paru dans la revue SON VIDEO MAGAZINE N°98 Janv./Fev. 2003

Label  "REFERENCE"

ECOUTE
J'ai longtemps tourné autour du pot avec ces enceintes. Référence ou pas référence, cruel dilemme. Je vous explique. La séance a démarré par l'habituel tir de barrage à l'obusier Monty Alexander. Mauvaise pioche pour les Jean Marie Reynaud, le boomer n'y a pas résisté, ou du moins tel aurait été le cas si je m'étais obstiné trop longuement. Les Evolution 3 ne sont, de toute évidence, pas conçues pour ce genre mitraillage sonore à haut niveau. Mince alors, je vais coller une mauvaise note à des Jean Marie Reynaud dit donc... Bon, je continue néanmoins scrupuleusement mes tests malgré ce premier mauvais contact. Du Schubert, pas le lieder a capella (die Nacht), mais un autre morceau qui commence par une contrebasse seule avec l'entrée du reste de l'orchestre et des choeurs. La grosse claque instantanée et immédiate.

Un réalisme, une présence à coller des frissons partout (d'ailleurs j'ai eu des frissons partout...) Je perçois le frottement de l'archet, je "vois" l'instrument entrer en vibration et relayer en l'amplifiant le mouvement de la corde, c'est moi qui joue. A l'entrée des choeurs et de l'orchestre, le bonheur absolu. Un coup à arracher le papier peint pour vérifier si les musiciens ne sont pas dissimulés derrière. Une restitution qui m'a rappelé les P.E. Léon dans le médium avec une présence des basses bien plus palpable et une assise supérieure des voix (tout ça avec un malheureux 170mm aérogel, mais comment fait-il, le bougre ?) Sur le morceau a capella du même Schubert, j'aurais quasiment pu montrer chaque choriste du doigt dans la pièce. Une profondeur ,une ampleur proprement magnifique. Les voix sont entières, pleines, parfaites. Schubert pour Schubert et foutu pour foutu en ce qui concerne l'objectivité analytique, je me passe le quatuor "la jeune fille et la mort", une oeuvre à renvoyer bon nombre de prétendus compositeurs à leurs chères études. Ils sont apparus tout naturellement à la première note et ne m'ont plus quitté jusqu'a la dernière, je n'ai pas pu faire autrement que d'écouter jusqu'au bout...

Bon, peut-être qu'avec Miles Davis ce sera moins bien. Contrebasse splendide (manque un tout petit quelque chose dans le bas, mais si toutes les enceintes manquaient comme ça, la vie serait belle...), piano présent du bout des marteaux à la base des roulettes, les balais du batteur directement sur l'épiderme et les sax...Le souffle...la vibration de l'anche... Coltrane est devant le canapé et Adderly appuyé à la porte de l'auditorium. J'ai écouté des heures, branché, débranché, changé vingt fois d'enceintes, j'y suis toujours revenu. En ce qui concerne la musique acoustique dans son ensemble, c'est du grand art. Comme toujours avec les productions de Monsieur Reynaud, la grande transparence dont elles font preuve rendra le choix des sources et de l'amplificateur cornélien, la restitution pouvant changer au moindre changement de maillon.

CONCLUSION
Si vous êtes du genre éclectique, il n'est pas sûr que le Evolution 3 soient vos partenaires favorites, certains genres musicaux ne convenant absolument pas à ces enceintes. Si, par contre, la musique acoustique (particulièrement les ensembles vocaux, les petites formations orchestrales, la musique dite ancienne) est votre tasse de thé, il est fort possible que les JMR Evolution 3 soient l'écrin idéal que vous recherchez.

JACQUES PARIS

 

Les plus : Linéarité, transparence, médium, aigu, grave, image sonore

Le moins : Universalité

Extrait du banc d'essai paru dans le magazine PRESTIGE AUDIO VIDEO n°71 / mars 2002.

Commentaire de nos mesures :
La mise en phase a été effectuée avec la plus grande attention, grave médium et tweeter démarrent pour ainsi dire simultanément. L'étendue du spectre reproduit est impressionnante avec le 40 Hz à -1dB par rapport au 1 kHz ! On notera l'absence totale de directivité, les courbes se chevauchant pour ainsi dire jusqu'à 20 kHz. Les taux de distorsions sont extrêmement faibles pour une enceinte de ce volume 100Hz : 0.28%, 1 kHz 0.48%, 5 kHz 0.12%.
 

Conditions d'écoute et analyse subjective :
Les Evolution 3 version 2002 sont plus qu'une évolution ultime d'un modèle de référence, mais plutôt une véritable petite révolution en soi par l'approche d'une esthétique sonore ultra vivante qu'elle procure, avec ce sentiment d'ouverture permanente de la scène sonore. Cela débouche sur une ampleur de l'image stéréophonique remarquable ou chaque interprète est à sa place et n'en bouge plus…. La cohérence est parfaite, sans voile parasite entre haut grave et bas médium et cela est sensible sur les voix masculines. Celles ci sont transcrites avec vigueur sur les forte sans jamais donner l'impression que le chanteur a mis sa main devant sa bouche subitement… Dans le grave le message est bien tendu, les Evolution 3 nous ont étonnés par le fait d'être capables de transcrire un vrai extrême grave sous un aussi faible volume. Les informations autour de 30 Hz sont parfaitement audibles, sans pour cela que ce brave 17 cm ne talonne… Mais, ainsi que nous l'indiquions au début de cette écoute, l'un des paramètres le plus remarquable réside dans " l'effacement " des Evolutions 3 par rapport à la scène à reproduire. Ainsi, les variations entre les prises de son vous " sautent " aux oreilles tant les perspectives changent d'un CD à l'autre….

Extrait du banc d'essai paru dans la revue LISTENER MAGAZINE

Steve Lefkowicz

PREAMBULE

Tout cela a commencé l'année dernière après la publication de l'article comparatif sur les enceintes de bibliothéque.( la Twin y était classée première) Bruce Kennett (un autre journaliste de Listener) m'a parlé du modèle Trente sur lequel il avait écrit un article et nous nous sommes arrangés tous les deux pour que les TRENTE me soient expédiées chez moi avant leur retour chez l'importateur de Jean-Marie Reynaud. J'ai été dès le départ très impressionné par les Trenté trouvant qu'elles étaient plus en connexion avec l'émotion musicale qu'aucune des autres enceintes que j'avais écouté auparavant. Mais leur réponse dans le grave me laissait sur ma faim. Je n'ai pas pu, tout simplement, les coupler avec ma pièce qui est un peu plus compliquée qu'on se l'imagine puisqu'elle est sensiblement plus grande que celle de Bruce Kennett. (mon volume de pièce est 1/3 plus grand que celui de la pièce de Bruce) Quelques rapides échanges de E mails avec JM Reynaud m'ont fait comprendre que l' Evolution 3 pourrait mieux s'adapter au volume de ma pièce. L'importateur m'en fit donc parvenir une paire très rapidement.
 

ECOUTE
Que puis je vous dire au sujet de l'Evolution 3 que je n'ai pas déjà dit des autres modèles JM Reynaud l'année passée et au delà ? Revenez en arrière et lisez les tests de la TWIN (vol 6 n°4) et de la TRENTE (vol 6 n°3) et imaginez qu'on y ajoute une plus grande puissance du grave, plus de dynamique, plus de plénitude plus de capacité à remplir la salle d'écoute. Les Evolution 3 sont pour ceux qui aiment les TRENTE mais dont la pièce est trop grande pour cette enceinte. L'évolution 3 utilise les mêmes haut parleurs et le même filtre que la TRENTE mais dans une enceinte plus grande. Et quelle enceinte !! Elle est parfaitement belle et semble contrôler les résonances et les vibrations aussi bien que n'importe quoi d'autre que j'ai pu voir et entendre. Ce que nous remarquons en premier c'est que c'est une enceinte qui possède des capacités absolument stupéfiantes. Les détails, la balance tonale, la dynamique : tout est superbe. Ce fut un véritable choc pour moi d'entendre les capacités de cette enceinte dans le grave. Après tout ce n'est qu'un haut parleur de 170mm qui produit ce niveau de grave et ce grave descend très bas ( j'ai mesuré : jusqu'a 30Hz dans ma pièce) et il descend avec puissance et précision. Même sur des graves purement électroniques comme dans " Propellerheads, History Repeating " c'est fantastique, satisfaisant de puissance dans les notes graves. Donnez leur un bon enregistrement de basse acoustique comme dans " david johansen and the harry smiths ou alors quelques anciens Tom Waits (Foreign affairs) et elles pourront vous montrer qu'il n'y a pas seulement du grave mais de la musique présente dans ces notes graves. L'Evolution 3 est une de ces enceintes qui vont au delà d'un son coupé en morceaux. Cela va paraître un cliché mais on définit mieux ces enceintes en parlant de leur capacité totale à faire de la musique. Il y a ,du grave à l'aigu, une cohérence avec ces enceintes que l'on ne trouve habituellement qu'avec des haut parleurs électrostatiques large bande. Toutes les caractéristiques qu'elles ont sont si cohérentes du grave à l'aigu qu'en parler devient hors de propos. J'ai seulement entendu cela depuis des années avec quelques haut parleurs comme les Quad, les Stax et quelques electrostatiques Acoustat. le sens de la " connection émotionnelle " de J.M Reynaud se situe là. Bruce écrivait à ce sujet dans son test sur la TRENTE et nous le décrivions tous les deux dans le test sur la TWIN. Et c'est ici pleinement le cas avec l'Evolution 3. Je n'ai pas encore d'explication à cela mais ces enceintes touchent le cœur et l'âme. J'ai du écouter une centaine de fois " Mc Garrigle Sisters Mendocino" avec les Reynaud et cela m'a laissé chaque fois, à la fois transporté de joie et bouleversé émotionnellement . Ce sont également des enceintes très faciles à alimenter. La majeure partie du temps j'ai écouté avec le petit amplificateur de 15 watts " Antique sound Labs " ou le 12 watts "Audion " Les deux amplificateurs étaient capables de remplir ma salle d'écoute avec dynamique, puissance et une succulente musique .Mais l'amplificateur " Gaincard " fut une révélation avec sa capacité à restituer des détails précédemment inaudibles et ceci en étendant la réponse dans le grave et en augmentant sa tenue. Aucun de ces amplis (même mon B et K) ne semble avoir eu de problème pour piloter les Evolution 3 malgré leur impédance nominale de 4 ohms et leur sensibilité de 88 dB. Est-ce que j'aime ces haut parleurs ? que pariez vous ? Et vous, les aimerez vous ? je ne sais pas, mais je pense que vous auriez de l'eau glacée dans vos veines si vous n'étiez pas ému par elles.

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