Audio On Line Haute Fidélité : Jean-Marie Reynaud Atoll Electronique Elipson. Rubrique Bower and Wilkins

Présentation officielle de la série B&W 800

source : site officiel B&W

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Au sommaire

Ci-dessous : Préambule ; interview de Dave Stewart

Page 2 : tout sur le tweeter B&W Diamant

Page 3 : Médium, grave et subgrave

Page 4 : Design et caractéristiques de l'enceinte acoustique

Page 5 : interview d' Alfred Brendel

Page 6 : Réalisation d'une enceinte de la série 800

Célébrons la série 800. Tout passe. Ainsi notre plaisir d’écouter de la musique a subi de nombreuses révolutions en quelques années à peine. Auriez-vous pu vous imaginer que l'album que vous pensiez ne plus jamais pouvoir écouter, quand vos enfants l’ont utilisé pour jouer au Frisbee, puisse être téléchargé un jour en numérique, sans aucune rayure en quelques simples clics de souris ? La technologie a rendu la musique plus accessible, ce qui l’a rendue aussi beaucoup plus facile à apprécier. La quête de B&W pour le haut-parleur parfait a apporté également son lot d’améliorations. Il y a quelques années, notre série Nautilus 800 apporta tant de progrès technologiques simultanés qu’elle donna un nouvel éclairage à l’écoute de la musique. Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là. Nous avons continué à nous remettre en cause, nous avons continué à affiner et expérimenter et nous avons, une fois encore, repoussé les limites du possible. Nous avons découvert qu’un dôme en diamant pouvait apporter une différence incroyable. Nous avons simplifié le filtre de transition et employé les composants les plus purs, les plus harmonieux et les plus subtils. Des améliorations ont été apportées à tous nos haut-parleurs. Nos subgraves actifs incluent maintenant un système d'optimisation de la salle d’écoute qui affine les différents paramètres en fonction de l’acoustique et de l’environnement. Nous en avons également profité pour élargir notre gamme de modèles destinés au cinéma et au son surround. Vous en apprendrez beaucoup sur ces nouvelles avancées en lisant les pages suivantes ; elles contiennent également des interviews de gens très connus, fidèles passionnés et possesseurs d’enceintes B&W. Vous y verrez quelques images exceptionnelles de nos dernières créations. Finalement, le mieux est de regarder le DVD qui accompagne cette brochure ; il vous permettra de comprendre toute l’histoire et de savoir pourquoi et comment nous nous remettons en question chaque jour.

 

Dans les studios d'enregistrement les plus réputés du monde, la musique entendue sur toute la planète est d’abord écoutée sur des enceintes B&W de la série Nautilus 800.

...Chez Abbey Road, le studio le plus célèbre du monde, les équipements de prise de son offrent rien de moins que la plus haute définition et la pureté la plus absolue. Dans chacun des trois studios principaux ainsi que dans le Penthouse et le studio mobile, Abbey Road utilise les enceintes de la série 800 pour contrôler les productions des artistes les plus fameux. Les productions les plus récentes de Coldplay, U2, David Gilmour, Michael Nyman, Groove Armada, The Thrills et Des'ree, entre autres, ont été réalisées ici. George Lucas, un autre grand défenseur de la qualité sonore, affirme :"...le son représente 50% de l'efficacité d’un film... ". Mais qui peut avoir le droit d’être aussi péremptoire ? Tout simplement l’équipe de production des studios Skywalker de Lucasfilm dans le comté de Marin en Californie, là où tout Hollywood enregistre la musique de ses films sur le système surround le plus performant qui soit. Ce système est conçu à base d’enceintes B&W de la série Nautilus 800.

B&W (Bower et Wilkins) - Dave Stewart

Dave Stewart utilise chez lui des enceintes B&W 802. Il nous parle ici du son et de la musique, en relation avec sa remarquable carrière d’auteur-compositeur, chanteur et producteur.

 

Quelle a été votre première vraie rencontre avec le son ?

Dave : J’avais environ 9 ans. On m’a offert un magnétophone, un des premiers modèles portables à bandes avec des mini-bobines. J’ai tout de suite trouvé que les possibilités de cet appareil étaient magiques: enregistrer la réalité des sons, puis les reproduire dix minutes plus tard. Cela m’a immédiatement ouvert la porte du monde de l’impressionnisme, vu sous son angle acoustique. Pendant ses loisirs, mon père était passionné d’ébénisterie. Il a décidé de fabriquer une radio mais avec des bois précieux et la platine électronique séparée. Quand il l’a allumée, nous avons entendu un son merveilleux : un son stéréo très chaud, qui remplissait tout le salon. Et lorsqu’on écoutait des morceaux comme " The Sound of Music " ou " Oklahoma ", je me souviens que la qualité sonore était vraiment incroyable. Il y a comme cela, dans ma vie, un certain nombre d’événements marqués d’une pierre blanche, par rapport à la musique et à la reproduction sonore. Comme quand, adolescent, j’ai obtenu mon premier contrat d’enregistrement, pour les studios Basing Street dans Portobello Road, avec mes démos produites par Muff Winwood et c’est la première fois que j’ai pénétré dans un grand studio d’enregistrement. Ce sont comme des briques qui ont construit ma passion pour le son. Et puis les formats d’enregistrement ont changé, la technique a régulièrement évolué. Mais pourtant, je ne me suis jamais vraiment soucié de la manière dont étaient réalisés les enregistrements, des techniques utilisées ou pas. Ce qui a toujours compté pour moi, c’est le feeling, entendre le son comme je voulais le ressentir.

 

Comment les évolutions de la technique ont-elles modifié votre manière de concevoir la musique ?

J’ai un label d’enregistrement associé par " jointventure" avec Interscope of America et un desartistes que j’ai signé s’appelle Abdel Right. Nousavons réalisé la majeure partie de son album surun ordinateur portable, à la Jamaïque, dans une pièce d’une maison particulière. Le mixage a ensuite été réalisé à la Hit Factory. Ouais, cela [la technologie ajoutée] a fait une incroyable différence quant au résultat final mais sans rien retirer à la matière originelle. Tu peux capturer quelque chose de spécial, l’essence de quelque chose, et ensuite cela reste pour toujours. C’est comme si on ouvrait la boîte de Pandore. Par exemple, cette année, j’ai enregistré Shakira à la Jamaïque dans un gazebo sur l’eau, avec un ordinateur portable. Plus tard dans l’année, j’ai fait un enregistrement avec Mick Jagger dans le légendaire Studio 2 d’Abbey Road. En ce moment, avec quelques musiciens, nous enregistrons dans une vieille écurie. Eh bien, dans des endroits aussi différents, vous capturez à chaque fois une ambiance particulière. Et l’atmosphère de l’enregistrement sur le gazebo, avec le bruit des vagues tout autour, est pour moi un outil sonore essentiel pour le morceau, avec une dimension émotionnelle indispensable.

 

Que pensez-vous des possibilités d’enregistrement à domicile ?

Il y a instantanément beaucoup de paranoïa face à ce qui constitue une nouvelle richesse créative. Quand Internet s’est développé et que les gens ont pu télécharger, modifier des chansons et tout ce qu’on connaît aujourd’hui à ce propos, tous les pontes du business de la musique se sont affolés : " Mon Dieu, comment allons-nous pouvoir contrôler tout cela ? Comment l’arrêter ? " Eh bien pour moi, tout ce qui permet aux gens d’écouter de la musique est une excellente chose. Par exemple iTunes est un nouveau moyen d’acheter de la musique, de la télécharger pour l’écouter sur son iPod et tout le monde a l’air très heureux d’acheter la musique sous cette nouvelle forme. Tu vois, parler de musique est toujours très agréable, parce que c’est un sujet vraiment émotionnel. Pour certains, écouter sur une vieille platine Danset un morceau de Roy Orbison ou Ray Charles est un lien fort entre le disque et la platine Danset : cela les ramène à quelque chose de leur passé, quand ils étaient encore ados. D’autres adorent écouter " Ummagumma " des Pink Floyd ou les disques enregistrés à la même période, avec de super-micros et préampli à tubes, sur des enceintes capables de reproduire toute la profondeur sonore de ces enregistrements et cela reste une sacrée expérience, comme s’ils étaient enveloppés dans un cocon d’émotions. J’ai l’habitude d’écouter " Astral Weeks " de Van Morrison, pendant huit heures, juste pour entendre le son super cristallin qui double les sons de la basse ou bien écouter Hunky Dory, pour ses arrangements de cordes. C’est comme une sorte de souffle pour l’esprit. Ce sont des moments de ta vie où il se passe quelque chose à l’intérieur de toi, dans ton esprit ou ton âme et qui resteront gravés en toi à tout jamais. Non, toutes ces nouvelles façons d’écouter de la musique, ce ne peut être qu’une bonne chose ! Je ne l’ai jamais vu écrit ou entendu mais le mot univers signifie pour moi une chanson. Et nous sommes tous censés la chanter. La musique est un des rares moyens permettant aux gens de savoir qu’ils sont connectés entre eux sans avoir à parler ou expliquer quoi que ce soit. Tu sais, je peux m’asseoir devant ce piano et jouer une seule note. Je joue un la mineur et je dis que c’est un si. Et pour chacun l’émotion ressentie ne sera pas la même parce que je n’ai pas joué la même note. C’est comme si soudain quelqu’un devient légèrement agressif : les émotions de ceux qui l’entourent se décalent et changent. Essayer de faire comprendre aux gens l’esprit réel qui nous anime et qui nous relie les uns aux autres - voilà une des choses que la musique peut faire.

 

Vous travaillez maintenant beaucoup sur des musiques de films et notamment sur la musique du film Alfie. Est-ce très différent de l’écriture d’une chanson ?

C’est un peu comme ce dont je viens de parler : c’est basé sur un bon instinct émotionnel, viscéral. Lorsque je suis avec quelqu’un comme Mick Jagger ou quelqu’un avec qui j’écris une chanson, il y a un flot d’énergie qui circule. Je frappe une corde et cette corde résonne dans cette personne qui va lui permettre de s’exprimer lui-même ou d’écrire quelque chose dans une certaine direction. Eh bien, il y a une troisième entité qui est le film, qui se compose lui-même de 25 000 entités. La question est alors de savoir comment réunir tout cela en un seul morceau. Le film Alfie représente vraiment ce dont nous parlions : c’est un type qui considère tout de manière très superficielle. Et soudain, il est rattrapé par les conséquences de ses actes et va tenter de compenser le temps perdu. J’ai donc essayé d’écrire une chanson avec Mick, en utilisant quelques cordes pouvant osciller entre le mode mineur et le mode majeur. Mick, qui est l’incroyable parolier que tu connais, est arrivé avec une mélodie à laquelle personne ne se serait attendu. Ainsi est née " He won’t let the love in " qu’il chante de manière très passionnée. C’est vraiment une expérience exaltante de travailler avec un génie comme Mick Jagger ! Reviens donc en arrière et souviens-toi comme il était jeune quand il a écrit des morceaux comme "I can’t get no Satisfaction", "Sympathy for the Devil" ou "Get off of my Cloud". Si tu analyses bien les paroles, elles sont incroyables !

 

Sur quels autres projets travaillez-vous actuellement ?

J’écris et produis avec plusieurs personnes différentes en même temps, entre autre : les nouveaux albums de Shakira, de Gwen Stefani et d’Anastasia. Mais je travaille aussi sur ma propre musique, très personnelle. J’ai travaillé pendant trois ans avec un grand ami à moi - il s’appelle Mudbone, Gary Mudbone Cooper et c’était le chanteur dans P-Funk, le "Parliament Funkadelic" de George Clinton. Il est de Baltimore, et c’est vraiment un chanteur inspiré. C’est difficile de définir sa voix mais je vous donnerai des morceaux où vous pourrez l’entendre (disponibles exclusivement sur le DVD de B&W). Nous avons tenté de réaliser la fusion compliquée entre le blues et le hip hop, avec un soupçon de The Staple Stingers par dessus ! Nous ne l’avons fait que parce que nous l’aimions. Et nous ne l’avons joué que dans la pièce à côté… C’est un peu comme si chaque morceau était un petit film d’amateur, réalisé uniquement pour le plaisir et pendant les heures de loisir. Dès que j’ai un peu de temps, Mudbone et moi nous réunissons à la maison. C’est un peu comme deux types allant dans l’atelier au fond du jardin, pour construire une maquette d’avion ou un truc similaire.

 

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