Audio On Line - H-Fi de Prestige (JM Reynaud Atoll Electronique B&W Elipson)

Enceintes JM Reynaud Evolution 2

 

Date de sortie : 1992

Cette fiche provient de documents qui m'ont été transmis par de nombreux internautes, par l'auditorium Enceintes et Musiques (78) et Martin Image et Son (14). Si vous avez des informations complémentaires concernant ce modèle, des photos, des bancs d'essais, des fiches techniques, merci de me contacter.

Prix indicatif : 8400 F

Type : colonne
3 voies 2 haut-parleurs

Présentation

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Galerie photo

JM Reynaud Evolution MKII      JMR Evolution 2 MK2

Banc d'essai de la version MK1 paru dans le magazine LA NOUVELLE REVUE DU SON en 1992

M. Jean-Marie Reynaud est un acousticien intransigeant qui recherche dans chacun de ses produits la plus haute définition possible, la plus grande netteté, avec une image stéréo en trois dimensions qui fait oublier la présence des enceintes.

Jean-Marie Reynaud Evolution 2Dans chaque catégorie de prix, on trouve chez ce constructeur des modèles d'une rare honnêteté par rapport à la musique à reproduire, sans effet aguicheur, sans artifice racoleur, sans pour autant tomber dans une restitution "Jenséniste". En effet les enceintes Jean-Marie Reynaud conservent en permanence ce caractère "chantant", vivant, non suramorti, entraînant. Le système Evolution 2, pour 8 400 F la paire, présente des qualités de finesse, de délié extraordinaires, n'ayons pas peur des mots. Pour arriver à un tel résultat, il faut avoir l'expérience de Jean-Marie Reynaud, afin d'éviter les pièges dans lesquels tombent les "nouveaux" chercheurs qui ne jurent que par les données qu'affiche l'écran de leur ordinateur. Ce savoir-faire est payant, il suffit d'écouter les Evolution 2 dans différentes pièces aux acoustiques parfois opposées pour se rendre compte de leur intelligibilité en toute circonstance.

Cette enceinte se compose d'une colonne de 1 m de hauteur pour une base de 21 cm par 30 cm surmontée par un tweeter logé dans un bloc massif de PVC. Dégager le tweeter du baffle support améliore considérablement la régularité des lobes de directivités par absence de réflexion sur les bords et de rebondissement de l'émission indirecte qui ne vient pas se mélanger correctement avec celle principale. Les acousticiens de la première heure avaient très bien compris tout l'intérêt de dégager le tweeter du support principal, il suffit de se reporter aux premières enceintes de monitoring dans les années 50 où certains utilisaient un microphone en tant que tweeter placé au dessus d'une sphère renfermant un haut-parleur large bande. Pour des raisons de coût plus élevé, cette disposition fût sacrifiée sur l'hôtel de la rentabilité. Pour l'Evolution 2, pas de compromis au niveau de l'architecture du système malgré un prix qui reste raisonnable au regard de ses qualités. 

L'ébénisterie du coffret principal est en Médite islandaise (matériau de très haute densité) plaquée sur les deux faces. Cette technique de placage plus onéreuse que celle adoptée par les autres constructeurs (sur une seule face), évite les problèmes de tension mécanique en fonction de l'humidité qui arque les panneaux. A l'intérieur de ce coffret, on découvre une charge accordée très particulière dérivée du principe TQW accordé qui se décompose en deux amorces de pavillon interne qui vont en se rétrécissant, la position de la cloison devant être assurée avec précision. Les deux cavités sont accordées par un système à évent. Aucun absorbant n'est utilisé afin de garder un caractère vivant sur les micro­informations qui sont souvent atténuées par la laine de verre ou la laine de roche. Avec ce principe de charge il n'y a pas de formation d'ondes stationnaires car les parois ne sont pas parallèles ce qui permet aussi de se passer d'absorbant. L'accord est réalisé à 50 Hz en correspondance avec les caractéristiques du grave-médium.

Comme pour le panneau EMP, on retrouve à l'arrière du saladier une couronne de mousse. Ce haut-parleur n'est pas vissé à la périphérie contre le baffle support. II est plaqué en force contre le panneau avant par la pression exercée par l'intermédiaire d'une tige filetée en inox amagnétique assujettie au moteur du haut-parleur et traversant la partie dorsale de l'enceinte. A l'aide d'une clé dynamométrique, le haut-parleur est ainsi appliqué avec une force de 40 kg ! Par analogie cela reviendrait à considérer la masse du haut-parleur comme étant de 40 kg. Ce montage présente de nombreux avantages sur la réponse impulsionnelle très propre, sur l'absence de rayonnement parasite du baffle support avec les phénomènes d'intermodulation mécaniques qui sont liés, sur la diminution sensible de beaucoup de toniques désagréables.

Ce haut-parleur de grave-médium est un 17 cm à membrane en pulpe de cellulose traitée par un polyvinyl acétate pour régulariser les éventuels petits accidents tout en gardant la suprématie des cônes papier dans la transmission des détails. Le circuit magnétique procure un champ de 12500 Gauss à la bobine mobile de 2,7 cm bobinée sur chant. Il s'agit d'un fil plat pour obtenir un remplissage optimal avec des spires réellement jointives, améliorant sensiblement le rendement. A la place du cache-noyau central, on trouve une ogive tournée dans de l'aluminium. De nombreux profils ont été testés pour cette pièce afin de trouver le meilleur compromis entre régularité de dispersion dans la zone de recouvrement avec le tweeter et absence de coloration de fond de cône. Il monte jusqu'à 3 kHz avec une pente de coupure de 12 dB/octave obtenue par un filtre série avec composants de très faible tolérance. Le câblage est en fil d'argent.

Le tweeter est logé dans un réceptacle en PVC massif totalement inerte pour un très bon effet de masse, allant dans le sens d'une référence mécanique stable. La membrane conique de 28 mm en polyamide rayonne en fait sur toute une portion de couronne qui enserre une petite ogive centrale en aluminium. Avec ce principe, l'accélération est maximale, un peu à la manière d'un tweeter à chambre de compression mais sans les colorations néfastes. Le dégagement total de ce tweeter au sommet de l'enceinte favorise l'émission d'ondes sphériques qui ne rencontrent aucun obstacle sur les bords.

Un système deux voies qui sort réellement de l'ordinaire, synthèse des travaux de recherche de ce constructeur qui n'a jamais baissé les bras malgré les nombreuses difficultés qui se sont dressées sur son chemin.

MESURES

Les mesures du constructeur concordent avec celles obtenues par nos soins dans des conditions pourtant différentes. On remarquera tout d'abord l'extrême régularité de la courbe amplitude/fréquence avec un excellent raccordement entre le grave-médium et le tweeter (pas de différence de niveau). A 30° le profil de la courbe dans l'aigu reste pour ainsi dire identique à celui dans l'axe et surtout il n'y a pas de petits piques parasites qui révéleraient des réflexions mal maîtrisées, merci au tweeter bien dégagé. L'accord est parfaitement réalisé dans le grave, le niveau est pratiquement constant jusqu'à 65 Hz avec une pente douce en-dessous. La réponse impulsionnelle révèle un bon calage en mise en phase du haut-parleur grave-médium avec le tweeter sans les effets de traînage, grâce au montage sous contrainte du haut-parleur grave. On peut se rendre compte aux mesures de la relation qui existe entre les options technologiques adoptées par JMR et les excellentes valeurs relevées. La qualité d'écoute doit suivre.

ECOUTE

Nous avons pu écouter ces enceintes dans deux locaux différents, en taille et en caractéristique d'acoustique. Les électroniques n'étaient pas non plus les mêmes, or le résultat auditif était toujours aussi admirable. Dans la salle extrêmement réverbérante, les Evolution 2 ont révélé une lisibilité stupéfiante même dans le haut-médium/aigu là où d'autres enceintes dans les conditions identiques procuraient un brouhaha général peu harmonieux, peu musical. La ligne mélodique est toujours facile à suivre. On retrouve cette permanence sur tous les modèles de la gamme de ce constructeur, véritable signature acoustique. Dans notre salle d'écoute habituelle, en compagnie d'une électronique d'une puissance modérée et d'une autre de très forte puissance, les Evolution 2 ont fait preuve d'un allant, d'un dynamisme hors pair. Elles savent traduire avec finesse et délicatesse les ambiances sonores, les rapports entre les sons directs et ceux réfléchis, là où les systèmes concurrents étouffent ces détails. Sur la plage 1 de notre CD test fourni avec le numéro d'octobre de la NRDS, les Evolution 2 traduisent les montées dynamiques les plus violentes sans agressivité et en conservant un large espace. Le côté spectaculaire de cette prise de son ressort parfaitement sans effet de projection. Sur la plage 7 du même CD test les timbres des instruments d'époque sont justes en hauteur et avec de la matière contrairement à une certaine école française d'enceintes acoustiques qui diluent la consistance sonore pour tomber dans une hyper clarté peu naturelle. Dans le médium-aigu, l'excellente cohésion de diffusion évite le piège du "chacun joue dans son coin", au profit d'une spatialisation cohérente du message. Car la plus belle qualité de ce système réside dans l'espace stéréophonique sublime qu'il récrée. Il circule en permanence de l'air autour des interprètes, témoin la plage 5 où la réverbération accompagnant les notes soutenues n'est jamais estompée. On ne peut que s'enthousiasmer pour ce système qui à ce prix propose une esthétique sonore d'un raffinement que l'on ne rencontre que sur des enceintes ou des panneaux coûtant le double ou le triple des Evolution 2. Pas de magie, pas de discours confus, du concret dans l'application d'une technologie bien maîtrisée, pour une musicalité permanente voilà ce que propose Jean-Marie Reynaud avec les Evolution 2.

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