Enceintes JM Reynaud Orféo
Présentation
Système à deux voies et demie, Orféo utilise une partie des composants développés pour le CONCORDE signature. Il hérite de son esprit et possède des qualités techniques et musicales hors normes.
Vivant, très rapide, magnifiquement timbré, son extrême grave est impressionnant d'énergie et de puissance. Grâce à son extraordinaire tweeter à double ruban logé dans une tête tournée en aulne massif et à la texture carbone/kevlar/graphite des cônes de ses magnifiques boomers, les timbres sont d'une extrême délicatesse et d'une grande vérité, sans aucun effet de projection même à niveau sonore très élevé.
Le travail mené sur l'amortissement vibratoire du coffret et les techniques d'usinage qui en découlent favorisent une réponse impulsionnelle idéale aucun signal n'étant généré par l'ébénisterie en décalage de temps. Le son est d'une grande franchise, très rapide, d'une transparence et d'un naturel troublants.
Doté d'un rendement élevé, très peu directif grâce à la géométrie de son tweeter débafflé, très facile à alimenter, parfaitement à l'aise quelque soit le style de musique écouté, Orféo ne donnera cependant le meilleur de lui-même que si il est alimenté par des électroniques puissantes et dotées de robustes alimentations.
ENCEINTE ACOUSTIQUE
Ligne triangulaire accordée. Tweeter double ruban débafflé. Découplage par cônes métalliques réglables en hauteur.
HAUT-PARLEURS
Ils ont été développés afin d'offrir des rendements identiques ce qui évite l'usage de résistances d'égalisation. Les cônes des woofers utilisent un compound carbone/Kevlar/graphite dont les caractéristiques d'amortissement interne et de résistance mécanique sont extrêmement satisfaisantes. Leur réponse en fréquence naturellement linéaire a permis de concevoir un filtrage qui n'utilise pas de circuits bouchons.
Fabriqués sur spécifications par des spécialistes du matériel professionnel ils sont d'une très grande robustesse. Le tweeter double ruban est un chef d'œuvre technique à la hauteur des exigences que nous nous sommes imposées.
WOOFERS/MEDIUM
2 x 180 mm. Saladier Zamac double aimant, spider plat décompressé cône carbone/kevlar/graphite. Bobine mobile de 38 mm sur support haute température kapton. Noyau magnétique ventilé.
TWEETER DOUBLE RUBAN
Double ruban afin d'éviter la transmission d'ondes latérales de surface. Dimension totale des rubans conforme au nombre d'or. Pavillon hyperbolique en aluminium massif optimisant le rendement et réduisant la directivité jusqu'à 30°.
FILTRE
6, 12 et 18 dB/octave
Fréquences de coupure : 600 - 2800 Hz.
Selfs en cuivre pur de gros diamètre à très faible résistance ohmique, condensateurs polypropylène. Câblage " en l'air " sans circuit imprimé.
EBENISTERIE
Médite de 20 et 26 mm plaquée aniégré véritable sur ses deux faces. Assemblage sous presse pour une inertie optimale. Amortissants internes optimisés. Paroi arrière du coffret réalisée en matériau sandwich de 44 mm avec âme viscoélastique. Chants ronds en bois massif éliminant les effets de bord.
Digne de sa grande soeur ?
Tout d'abord, cette semaine a été compliquée car Olivier est parti bronzer au soleil. Etant tout seul, je n'ai eu que peu de temps pour l'écouter et faire des comparaisons. Je n'ai quand même pas pu résister au plaisir de les écouter dès le lundi...
Cette écoute a été assez brève mais je vous livre mes premières impressions :
Première évidence : le gain apporté par ce tweeter a ruban est immense et à l'égal de la Concorde Signature. On retrouve le même filé, la même incroyable richesse harmonique, la même parfaite intégration au reste du spectre... Bigre !
Deuxième évidence : le grave est très comparable à celui de la Concorde Signature. Il est aussi rapide et descend quasiment aussi bas. Il a un peu moins d'ampleur (volume de charge oblige) mais à peine. Diantre !
Troisième constat : le médium est lui, légèrement en retrait. On ne retrouve pas totalement... l'évidence (je ne trouve pas d'autre mot) du médium de la Concorde. Il reste néanmoins très beau et très bien intégré (il faut bien un peu d'écart avec sa grande soeur tout de même...).
En première impression donc, une magnifique enceinte que je pressent supérieure à la Concorde (la précédente, pas la Signature). A confirmer rapidement par une écoute comparative...
Ecoute comparative Orfeo / Concorde (la précédente, pas la Signature)
Une rapide écoute entre la précédente Concorde et l'Orfeo, réalisée avec un client, a mis en évidence un certain nombre de différences.
Tout d'abord, ce qui saute aux oreilles (si je puis dire) c'est - encore une fois - l'aigu. Ce tweeter à ruban est vraiment une merveille. Curieusement il semble plus discret que l'aigu de la Concorde. Mais, en y prêtant une oreille attentive, l'on s'aperçoit rapidement qu'il file très haut, beaucoup plus haut que la Concorde, avec une richesse harmonique sans comparaison possible (les cymbales sont hallucinantes...). En exagérant le trait, l'aigu des Concorde semble beaucoup plus en avant, ave presque une légère brillance, alors que celui des Orfeo est plus discret car parfaitement intégré au reste du message.
Ce qui vient ensuite c'est la différence sur le grave. Il est extrêmement rapide et tendu sur l'Orfeo alors que la Concorde a une ampleur beaucoup plus importante mais où il est bien moins maîtrisé, un peu plus "trainant". Dans un deuxième temps, l'on se rend compte que l'Orfeo descend quand même très bas, surtout pour un gabarit si contenu tout en étant moins démonstrative que la Concorde. Sur le disque "Une Symphonie Imaginaire" de Rameau, notamment, l'Orfeo a su démontrer une ampleur tout à fait convaincante y compris sur certains passages avec énormément de dynamique.
Ensuite, le medium, qui apparaît beaucoup plus clair et précis sur l'Orfeo que sur la Concorde alors qu'elle travaille en 2 voies 1/2 au lieu de 3 voies pour la Concorde... encore un tour de magie du sorcier !
En ce qui concerne les timbres, l'Orfeo se situe assez nettement au-dessus de l'Offrande, laquelle était également au-dessus de la Concorde. Sur ce point, il n'y a vraiment pas photo... surtout sur les voix où l'Orfeo donne une présence quasiment physique aux intreprètes.
Sur la précision, là aussi l'Orfeo est au-dessus de l'Offrande qui devançait aussi la Concorde sur ce point (au détriment de l'ampleur). Ce qui frappe le plus, c'est la gain sur la profondeur de la scène sonore, plus que dans la largeur. Sur "Vespro della beata Vergine" de Monteverdi par William Christie, les deux première plages du disque mettent parfaitement en évidence les différents plans sonores et reproduisent de façon très réaliste le "volume" du lieu de l'enregistrement.
En conclusion, l'Orfeo me semble assez nettement au-dessus de la Concorde sur tous les points et je ne vous cache pas que cela a été aussi l'avis de mon client qui a finalement commandé une paire d'Orfeo...
Guillaume - CTA Perception
Banc d'essai paru dans le magazine LE MONDE DE LA MUSIQUE
Tout juste sortie des ateliers de Jean-Marie Reynaud, l'Orféo emprunte plusieurs composants à la prestigieuse Concorde Signature , notamment le tweeter à double ruban installé dans la même grosse tête en aulne massif. Fixés sur des saladiers en Zamac (alliage à base de zinc), les cônes des deux haut-parleurs de grave (18 centimètres de diamètre) associent le carbone, le Kevlar et le graphite pour constituer une membrane aussi légère que résistante. Le filtre (fréquences de coupure : 600 Hz et 2 800 Hz) réunit des selfs en cuivre de gros diamètre et des condensateurs en polypropylène par un câblage « en l'air » (sans circuit imprimé). L'ensemble de ces composants se loge dans une épaisse ébénisterie en médite (20 et 26 millimètres) plaquée d'aniégré (un bois africain) sur ses deux côtés.
ECOUTE
En baptisant une enceinte Orféo, Jean-Marie Reynaud révèle la mesure de son ambition. De son chant, le musicien à la lyre pouvait en effet domestiquer les fauves les plus terribles et charmer les humains les plus revêches. Cette colonne aurait-elle les mêmes pouvoirs magiques ? On se prend à le croire tant elle sait hypnotiser l'auditeur. Sans le secours de fumées artificielles ni d'obscures formules, mais par un enchantement musical de tous les instants. Certes, sa transparence cristalline ne permettra jamais de confondre un crin-crin avec un Stradivarius et n'adoucira pas les lumières trop vives d'une prise de son. Elle met en revanche à disposition du mélomane les plus grands orchestres du monde et les meilleurs artistes dans un espace qui semble illimité bien que très structuré. Instantanément et sans brusquerie se décline l'identité d'une interprétation : dosage millimétré des nuances, sûreté de la respiration, netteté des voix secondaires, précision du rythme, rapidité des attaques, maîtrise exemplaire du registre grave. Si rien n'échappe à cette enceinte, elle séduit essentiellement par ses talents lyriques et sa capacité à restituer la musique grandeur nature. Impossible d'y résister : aurions-nous moins de coeur que l'inflexible Charon ou le redoutable Pluton ?
ECOUTE RÉALISÉE AVEC UN LECTEUR NAIM CD5I, UN AMPLIFICATEUR PLINIUS 92OO ET UN AMPLIFICATEUR ETALON ORÉGO.
POUR : la musique, toute la musique, rien que la musique
CONTRE : rien
Timbres : 5/5
Transparence : 5/5
Restitution spatiale : 5/5
Finition : 5/5
Rapport qualité-prix : 5/5
