Présentation
Le principe de charge développé, la conception avancée de ses haut-parleurs et de leur filtrage, la qualité de son ébénisterie et le soin apporté à toutes les étapes de sa fabrication font de la TWIN Signature un modèle doté de performances techniques et musicales de haut niveau.
Elle est le partenaire idéale de tous ceux qui recherchent une extrême concision du message sonore, une très grande vitalité, une très belle image et des timbres raffinés.
Très facile à alimenter, son rendement élevé permet des résultats excellents avec un large choix d'amplificateurs mais ses réelles aptitudes musicales ne se révèleront qu'avec les meilleurs.
WOOFER
Diamètre 170 mm. Saladier anti-résonant, spider plat et aéré, bobine mobile de 38 mm sur support aluminium, cône papier traité aquaplast, moteur ventilé.
Dôme central en tissu enduit. Suspension positive très amortissante évitant le retour d'ondes stationnaires sur la surface du cône
TWEETER
Dôme de 25mm en soie graphitée assurant une réponse très linéaire et sans couleur propre.
Double aimant néodyme, entrefer sans ferrofluide rendu possible grâce à une double chambre arrière accordée assurant une fréquence de résonance basse (900 Hz) et un parfait amortissement en régime transitoire.
Guide d'onde frontal réduisant sensiblement la directivité latérale et une parfaite conservation de l'énergie à plusieurs mètres.
FILTRE
12/12 dB/octave selfs à air, condensateurs polypropylène à faibles tolérances et résistances non inductives .Fréquence de coupure 3400 Hz.
ENCEINTE ACOUSTIQUE
Cavités triangulaires accordées, absence de parois parallèles internes réduisant les ondes stationnaires et permettant de limiter la quantité d'absorbants.
Usinage dans de la médite de 19 mm plaquée aniégré véritable sur ses deux faces, chants massifs arrondis supprimant les effets de bord. Assemblage sous presse garantissant une totale inertie à la structure.
Finition couleur merisier.
Banc d'essai paru dans le magazine LA REVUE DU SON ET DU HOME CINEMA n°302 de déc. 2006
M. Reynaud adopte une démarche intransigeante pour imposer sa vision d'une reproduction sonore en haute fidélité. La Twin Signature en est une preuve éclatante.
La passion que nous partageons pour la reproduction en haute fidélité est entretenue par des petits constructeurs qui déploient des trésors d'ingéniosité et un savoir-faire proverbial pour servir la Musique. Jean-Marie Reynaud dont l'entreprise fête ses 38 ans d'existence, fait partie de ces artisans du son au sens le plus noble du terme. Ses enceintes portent son nom, et recèlent quelque part son "âme", contrairement aux modèles impersonnels de grands groupes internationaux... Cette nouvelle Twin Signature se range dans la catégorie des enceintes compactes. Ses cotes restent malgré tout suffisamment généreuses pour charger convenablement un transducteur de 180 mm de diamètre et en obtenir une bonne exploration du grave comme en attestera l'écoute... confirmée par les mesures. Entendons nous bien : vous n'aurez pas la première octave mais l'assise sera suffisamment fournie pour ne pas engendrer de frustrations.
La nouvelle Twin adopte une formule 2 voies accordée.
Le bois qui cache la forêt
Le coffret est constitué de panneaux de MDF de 19 mm d'épaisseur assemblés sous presse afin d'assurer une totale inertie de la caisse. Le placage en anigré véritable est appliqué non seulement à l'extérieur mais également à l'intérieur afin de répartir les contraintes et de fiabiliser le montage. Les chants latéraux du baffle support sont arrondis afin de supprimer tout effet de diffraction sur des arêtes vives, pour le plus grand bénéfice de l'image stéréophonique. La charge interne est décompressée par une évent laminaire débouchant sur la face avant. La fente est freinée par de la mousse poreuse. Comme toujours chez Jean-Marie Reynaud, l'architecture interne est astucieusement travaillée pour exploiter au mieux la charge volumique tout en purgeant les classiques résonances de cavité et autres colorations insidieuses. L'intérieur de l'enceinte loge des parois inclinées formant des cavités accordées empêchant les ondes stationnaires de s'exprimer... Du coup la quantité d'absorbant - souvent préjudiciable à la clarté de l'écoute - est minimale. Le registre grave-médium est pris en charge par un transducteur de 180 mm. La membrane est en papier traité aqtuplast. Il s'agit d'une sorte de peau intimement liée à la surface du cône respectant ainsi les caractéristiques naturelles d'amortissement du papier tout en régularisant la propagation des ondes de surface. La réponse très linéaire de ce transducteur simplifie comme on le verra le filtrage. Le saladier en ABS accueille une ferrite décompressée de 100 mm de diamètre procurant un flux de 10800 Gauss. la bobine mobile de 28 mm de diamètre est montée sur support aluminium résistant bien aux excès thermiques... Le demi rouleau positif de la suspension périphérique est amorti pour empêcher tout retour d'onde vers le cône. Enfin, le dôme cache-poussière est en tissu enduit ne grevant pas le poids de l'équipage mobile.
A Barbezieux, on a plein d'idées
Le registre aigu est détaillé par un tweeter à calotte de 25 mm de diamètre. Ce dôme est en soie graphitée, un traitement
rigidifiant "léger" qui n'apporte pas de coloration propre. Le moteur met en oeuvre un double aimant néodyme. L'entrefer n'est pas ferrofluidé car l'amortissement est assuré par une double chambre arrière accordée qui abaisse sensiblement la fréquence de résonance basse (900 Hz environ). La pièce rainurée montée devant le dôme fait office de guide d'onde réduisant la directivité latérale tout en conservant une bonne énergie même lorsqu'on écoute à plusieurs mètres. Le filtre est calé sur 3,4 kHz avec des pentes de coupure du deuxième ordre. Comme suggéré plus haut, les performances des transducteurs ont permis de simplifier le filtrage ce qui va dans le sens d'une plus grande transparence du rendu sonore. Les composants utilisés n'en sont pas moins de très haute tenue : selfs à air, condensateurs polypropylène à faibles tolérances, résistances non inductives. Le bi-câblage n'est pas prévu mais est-ce bien nécessaire dans le cas présent ?
R. Lacrampe
NOTRE AVIS
R. Lacrampe
La pérennité d'un facteur d'enceintes est un signe qui ne trompe pas... La reproduction sonore est avant tout affaire de passion que l'on cherche à partager... et cela s'entend à l'image de la nouvelle Twin Signature. Cette enceinte compacte (mais pas trop) a fait l'objet d'un long travail d'optimisation portant sur toutes ses composantes sans jamais perdre de vue sa finalité. Dès les premières secondes d'écoute, on comprend que l'on a affaire à une grande dame : les timbres sont chatoyants, d'une richesse très "concert". Les pupitres d'une phalange symphonique sont retranscrits dans une vaste palette de sonorités avec un cortège d'harmoniques que les mélomanes apprécieront à sa juste valeur. Jean-Marie Reynaud a réussi à purger toute forme de coloration (même complaisante!) pour nous rapprocher encore plus des sonorités réelles des instruments. Autre point fort une spatialisation cohérente ; l'image se pose devant l'auditeur avec une facilité qui évite tout effort de recréation intellectuelle. La seule restriction que j'avancerais est une sensibilité un peu comptée. Alors : prêts pour le voyage ?
R. Buthigieg
Les créateurs d'enceintes comme Jean-Marie Reynaud mettent toujours un point d'honneur à ne sortir des enceintes qu'à partir du moment où elles les satisfont pleinement, à la manière d'un peintre qui n'est prêt à laisser découvrir sa toile au grand public qu'à l'instant où il est certain de l'avoir achevé. Toujours en quête d'un relatif absolu, Jean-Marie Reynaud revient sur son enceinte bibliothèque la Twin et la dote de nouveaux haut-parleurs plus adaptés à son cahier des charges - ce qui entraîne un nouveau travail à faire sur le filtrage - et sort cette Twin Signature. À 850 € la paire, cette nouvelle version est une excellente affaire et répond à tous les critères de qualité auditifs que l'on est en droit d'attendre d'une enceinte bibliothèque. L'extrême-grave est certes un peu court, mais c'est le genre même qui veut ça. Nonobstant, la Twin est à la hauteur des autres créations de Reynaud, comme l'Arpeggione (enceinte très proche de la Twin mais en colonne). Nous sommes ici dans le côté le plus agréable de la haute-fidélité : le côté musical.
ECOUTE CRITIQUE
NEUTRALITE, EQUILIBRE GENERAL
Ella Fitzgerald "Reach for Tomorrow", Verve Classic Compact, VSCD 4043 veille
R.L. La Twin ne sonne pas étriqué comme certaines compactes grâce à une spatialisation ample et un grave fourni. La restitution est "tenue" mais mélodieuse !
R.B. Ce qui surprend d'emblée, c'est l'excellent placement des interprètes, avec un piano que l'on peut pointer du doigt et une voix bien centrée sur la scène sonore. Aucune coloration sur les timbres, l'ensemble est chantant et mélodieux. Très bonne neutralité. Excellente entrée en matière.
EFFET STEREOPHONIQUE
Juan del Encina, "Solo de batterie", BNL 112848.
R.L. Confirmation des capacités de la Twin à recréer naturellement une rampe stéréophonique réaliste. Le grave est étonnamment présent sans boursouflure. Profusion de détails.
R.B. La restitution stéréophonique est large et la scène, profonde. Tout facilite la perception de chaque coup de percussion. Réponse rapide sur les transitoires, extrême-grave un peu court, comme il est d'usage sur les enceintes bibliothèques mais propre et sans traînage.
COMPORTEMENT DYNAMIQUE, TENUE EN PUISSANCE
Mark Curry, It's only time, plage 1, "Ail over Me", Virgin CDVUS 49.
R.L. La Twin a besoin de Watts pour s'épanouir tout au moins dans notre grand auditorium. Elle accepte assez bien d'être bousculée.
R.B. Ne pas hésiter à attaquer l'enceinte avec un amplificateur un peu puissant, la Twin résiste bien aux montées dynamiques et tient bien en puissance. La basse électrique du morceau est rapide, la guitare présente une bonne richesse de timbres, tout est très dynamique, tendu comme un élastique.
REPONSE EN FREQUENCE
Applaudissements, tests de percussions. Disque NRDS n°10, plages 14,17 et 21.
R.L. Un soupçon de clarté sur les applaudissements. Extrême-grave logiquement écourté mais grave très propre en tant que tel. Bravo pour cette honnêteté (JMR est derrière).
R.B. L'auditorium est bien vaste sur le test des applaudissements, les claquements sont très légèrement secs. L'ensemble reste naturel. Clochettes harmonieuses et détaillées. Les vibrations engendrées par le tambour ne sont pas écourtées. Aucune sonorité "étriquée" comme avec certaines petites enceintes.
FUSION DES REGISTRES, TRANSPARENCE
Johann Strauss, "Marche Egyptienne" Op. 335, Das Mikrofon, plage 2, Tacet 17.
R.L. Ce test lui va comme un gant : timbres différenciés, coloration réduite, scène sonore bien campée Même l'assise est suffisante pour donner une réelle plénitude sonore qui sera encore plus affirmée dans une petite pièce, mais il faut des watts. !
R.B. La formation est belle et ample, la cohérence des registres est superbe avec un étalement des pupitres remarquable.
